Vivre à Bali est un rêve pour beaucoup, mais les expatriations qui échouent à Bali sont elles aussi (très) nombreuses pour ne pas dire qu’elles représentent la majorité des cas. Voici comment mettre toutes les chances de votre côté.
Les nomades numériques sont (très) nombreux à Bali, mais également dans certaines autres similaires de l’Asie du Sud Est, notamment Phuket, Koh Samui ou encore Chiang Mai.
A Bali, vous en rencontrerez le plus dans les villes de Canggu et Ubud, qui sont de véritables pôles des “digital nomads”. Avouons-le, il est même probable que la majorité des gens que vous allez rencontrez et qui sont à Bali pour quelques semaines, quelques mois ou au plus long terme en fassent partie.
Autrefois, on y croisait des métiers obscurs comme les bloggers, les influenceurs et autres coachs en ligne. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux ont des métiers presque normaux qu’ils exercent simplement depuis où ils veulent.
Bref, vous ne serez pas étonné, vous allez croiser de nombreux nomades numériques à Bali.
Pourquoi donc tous ces nomades numériques du monde entier se retrouvent sur des zones aussi restreintes et isolées de Bali ? Voici les raisons principales.
On aimerait vous dire que la plupart des nomades numériques se retrouvent à Bali pour sa culture unique au monde, mais ça serait un peu faux.
La raison première de leur présence est sans doute le coût de la vie à Bali, et ce que cela implique à budget équivalent en termes de qualité de vie.
Car oui, quand on travaille depuis la maison, on a vite fait le tour d’un studio parisien. En revanche, travailler depuis une villa de 3 pièces en plein cœur de Bali pour le même prix… c’est déjà un upgrade non négligeable.
Le nomadisme numérique a aussi un inconvénient important : c’est dur à lancer. Si la pandémie a démocratisé le travail en “remote”, on ne devient pas indépendant géographiquement en deux jours pour autant. Dépenser le moins possible pour lancer son activité peut être plus simple à Bali qu’en plein Paris.
L’autre raison qui explique la présence de nombreux nomades numériques à Bali tient beaucoup à son climat.
Si le climat de Bali n’a pas que des avantages, on rêve souvent davantage de Bali que de Paris en plein mois de Novembre, bizarrement.
Ceux qui ne supportent pas le froid, la pluie et les autres désagréments de l’hémisphère nord à certaines saisons se retrouvent à travailler à Bali à plus ou moins long terme.
Lorsqu’ils ont bien sué à Bali, la fraîcheur, la neige ou la raclette leur manque, évidemment. L’herbe est toujours plus verte chez le voisin.
Travailler dans un restaurant en bambou, les pieds dans une piscine ou face à une rizière… le paradis ? Quand on se pèle le jonc dans un studio parisien en plein hiver, c’est sûrement l’idéal qu’on se fait de l’équilibre travail-plaisir. Lorsqu’on vit à Bali et qu’on connaît l’humidité, la chaleur et les moustiques du coin, un peu moins. Forcément.
Mais il y a une part de ce cliché du digital nomade à Bali qui est bien vraie : les restaurants et espaces de coworking sont de grande qualité, nombreux, et toujours prêts à les accueillir. A Bali, les nomades numériques ont vraiment le choix pour décider d’où travailler : dans un café, dans un restaurant, dans un espace de coworking ou même dans leur villa s’ils ont les moyens d’en louer une. On a connu pire.
Un des intérêts d’être un nomade du numérique, c’est de choisir où on vit. Chacun a ses raisons. Les surfeurs nomades voudront naturellement vivre à proximité de la mer, les yogis voudront un endroit calme et naturel, d’autres veulent tout simplement faire la fête une fois la journée terminée.
A Bali, que vous soyez basé à Canggu, Seminyak, Ubud ou Uluwatu, les animations balinaises ne sont jamais bien loin, et il est assez simple de se baser dans un endroit où vous pouvez vivre une vie que vous souhaitez avec les loisirs qui vous sont propres.
La popularité du nomadisme numérique à Bali fait qu’il est simple de rencontrer d’autres nomades digitaux du monde entier.
Travailler en ligne peut être une vraie aventure en solitaire. Si vous en avez marre de travailler seul, que vous souhaitez trouver des experts dans certains domaines ou assister à des événements spéciaux pour digital nomads, vous devriez trouver ce que vous êtes venu chercher à Bali.
Travailler en tant que nomade numérique depuis Bali peut sembler être une solution parfaite, mais c’est en réalité loin d’être le cas pour tout le monde.
Le décalage horaire est un point à ne pas négliger si vous travaillez avec l’Europe. Le décalage horaire de 6h en été et 7h en hiver avec la France peut à la fois être une bénédiction ou un enfer suivant votre métier et votre personnalité.
Ceux qui travaillent majoritairement en asynchrone ne devraient pas avoir trop de problèmes à travailler avec un tel décalage. En revanche, ceux qui ont de nombreux appels chaque jour vont vite trouver le rythme en décalage assez pesant. Surtout qu’il fait nuit à 18h à Bali. Si vous vous levez tous les jours à midi parce que vous avez terminé vos journées à 2h du matin, vous n’allez pas beaucoup profiter du jour balinais, ni de la nuit.
Certains vous diront que les nomades numériques sont dans une zone grise à Bali. C’est à la fois vrai et faux.
En réalité la loi est très claire : un nomade numérique sans visa de travail (KITAS) n’a pas du tout le droit de travailler à Bali. Vous pourriez donc en théorie être déporté à tout moment pour violation de votre visa touriste ou social, et pour travail dissimulé.
En pratique, l’immigration a été peu regardante jusqu’à présent tant que vous ne touchez pas aux entreprises locales, ce qui ne veut absolument pas dire qu’elle le sera pour toujours, elle a même affirmé le contraire récemment. Elle se contente le plus souvent d’attraper ceux qui travaillent avec des sociétés indonésiennes et/ou ceux qui sont sur des visas touristes depuis très (trop) longtemps.
Mais vous pourriez vous faire balancer par un voisin, par un concurrent qui lui est 100% légal, ou votre coworking space pourrait subir une vraie descente de l’immigration. Ces choses là arrivent. Mieux vaut être très discret si votre situation est dans cette zone grise. C’est souvent ceux qui s’affichent le plus ou qui se mettent à dos les mauvaises personnes qui se retrouvent dans des avions avec un aller simple vers leur pays d’origine.
Si vous êtes là sur le plus long terme, voir notre section plus bas pour vous mettre en règle.
A lire sur le sujet : Visa pour Digital Nomade à Bali : rêve ou réalité ?
Internet s’est considérablement amélioré ces dernières années. Il est maintenant assez simple de trouver une connexion rapide et stable dans tout le Sud et le centre de Bali.
Mais ces zones ne sont pas encore TOUT Bali. Si vous souhaitez vivre en pleine jungle, internet pourrait être un problème. Il faut toujours vérifier la rapidité à l’usage de la connexion internet à Bali. Les vitesses théoriques et/ou vendues sont rarement celles que vous allez effectivement observer à l’usage.
Tout le monde n’est pas fait pour Bali, surtout lorsqu’on travaille sur la toile toute la journée avec des pays développés au bout du fil. Le contraste peut être exténuant et tout le monde n’y arrive pas.
En outre, la vie balinaise ne se résume pas à mettre ses doigts de pieds en éventail, d’allumer son ordi et de vaquer à ses occupations en sirotant une noix de coco.
Il y a bien sûr l’administratif, le logement, les transports, la pollution, la chaleur, le contraste culturel, la nourriture, le niveau de développement économique etc… Bref, le rêve est rarement conforme à la réalité. Finalement, où que vous soyez dans le monde, une routine finit par s’installer et des problèmes vont forcément ressurgir.
Beaucoup de gens se rendent compte au bout de quelques semaines ou quelques mois que Bali n’est pas du tout pour eux et s’en vont vers d’autres cieux avec leur sac à dos et leur laptop.
Vous pensez que le nomadisme numérique à Bali vous correspond ? Voici quelques conseils supplémentaires pour que tout se passe au mieux pour vous.
Bali peut être une île très grisante. Il est facile de se perdre à Bali, de dépenser plus que prévu et même d’oublier de travailler (Si si...). En parallèle à cela, si le coût de la vie est bas, certaines choses coûtent quand même beaucoup d’argent à l’arrivée : soirées, villas, hôpital etc…
Il est donc de bon ton de bouger à Bali une fois que votre situation professionnelle est un minimum stable et que vous pouvez vivre décemment. Prospecter par zoom avec 7h de décalage horaire peut être épuisant. Si vous comptez profiter un minimum de l’île, essayez de ne pas partir trop “à l’arrache”.
De même, c’est toujours mieux d’avoir quelques milliers d’euros de côté lorsqu’on vient à Bali. Vous ne souhaitez pas être à l’euro près ici.
Si vous n’êtes à Bali que pour quelques semaines ou quelques mois, vous allez sans doute opter pour un visa touriste ou un visa B211. Aucun de ces 2 visas ne vous autorise à travailler ici, gardez le bien en tête.
Il est très important pour vous de ne JAMAIS prendre une compagnie indonésienne en tant que client si vous êtes sur un de ces visas. Jamais, jamais, jamais.
Mieux vaut aussi éviter de crier sur les toits que vous êtes un nomade numérique, vous ne savez pas toujours qui vous avez en face de vous. Vous pourriez très bien parler à un agent de l’immigration ou à quelqu’un qui a besoin de se faire un billet.
Si vous comptez vivre à Bali à l’année, mieux vaut faire toutes les démarches administratives pour se mettre en règle rapidement.
En ayant le bon visa, c'est à dire un KITAS ou un KITAP, vous devenez résident, vous pouvez travailler, vous pouvez avoir des entreprises indonésiennes (et mondiales) en clients, bref, vous pouvez vraiment vivre normalement.
Ces démarches ont un coût certes, mais elles vous permettent de vivre à Bali avec l’esprit beaucoup plus tranquille.
Une bonne option pour les digital nomades qui ne comptent pas ouvrir d'entreprise à Bali est de se faire employer par une entreprise locale. Vous avez alors un KITAS sponsorisé (par un agent), ce qui vous ouvre de nombreux droits (et des devoirs !) en Indonésie et fait de vous un "vrai" résident. Si vous êtes déjà à Bali, vous pouvez même convertir votre visa actuel.
Le nomadisme numérique a le vent en poupe à Bali, et beaucoup de raisons l’expliquent. Clairement, la réputation de Bali en tant que paradis du nomadisme digital n’est pas usurpée.
Attention cependant, officiellement, la loi interdit aux étrangers de travailler sur un visa touriste, social ou business, même si les clients sont situés hors d’Indonésie. Il y a donc un risque non négligeable même si l’immigration ne s’est pas montrée trop insistante sur le sujet à condition que les nomades se tiennent à l’écart des entreprises locales et qui fassent preuve d’une certaine discrétion.
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