Conduire un scooter alcoolisé : le danger n°1 à Bali et le meilleur moyen de perdre la vie

Conduire un scooter à Bali est une activité grisante. Mais c’est déjà suffisamment dangereux sobre. Ivre, les risques sont juste insensés.

Les accidents de scooter de personnes alcoolisées sont la raison principale d’accidents graves et de morts à Bali.

Faites un tour de nuit dans n’importe quel hôpital de Bali et vous assisterez au triste spectacle d’étrangers qui arrivent aux services d’urgences en état d’ébriété avec des blessures plus ou moins graves, toutes ou presque causées par des accidents de deux roues. 

Consommer ou importer de la drogue à Bali : une très très mauvaise idée

Consommer de la drogue a beau être décriminalisé dans de nombreux pays, ce n’est absolument pas le cas à Bali et dans le reste de l'Indonésie.

Il n’y a presque aucune exception, et les sanctions sont toujours appliquées avec de la prison ferme à la clé, voire la peine de mort pour les traffiquants.

Les sanctions font froid dans le dos : il est assez facile de se voir prescrire plusieurs années de prison ferme pour un joint d’herbe. Le trafic de stupéfiant se compte quant à lui rapidement en peines à deux chiffres.

Que vous soyez étranger ne changera rien à votre sanction. Vous devrez la purger dans une geôle locale qui ferait passer les prisons françaises pour une colonie de vacances.

Comme si cela ne suffisait pas, de nombreux “dealers” n’en sont pas vraiment et attirent le touriste ignorant pour ensuite le balancer à la police avec qui ils sont de mèche.

Je n’irais pas jusqu’à vous inciter à consommer de la drogue dans votre pays d’origine, mais c’est quand même une bien meilleure idée qui a un risque bien moins élevé, surtout si vous avez des choses à faire durant les 20 prochaines années. Le danger de prendre de la drogue à Bali ne vaut juste pas le coup.

Voler dans un magasin : la recette efficace pour vous faire tabasser

Bali est une île très sûre, et il y a beaucoup moins de vols que dans certains pays européens comme la France.

Une des raisons de cette sécurité est que tout le monde est vigilant et intervient lorsqu’un voleur est dénoncé. L’ “intervention civile” n’est pas l’initiative de professionnels, mais souvent de voisins, commerçants et autres habitants qui n’aiment pas trop qu’on vienne dans leur quartier pour les détrousser.

Il n’est donc pas rare que le voleur se fasse attraper par une foule remontée et qu’il se fasse sérieusement chahuter jusqu’à l’arrivée de la police.

Si vous avez des habitudes de cleptomanes dans votre pays, laissez-les à l’aéroport.

Sans vous faire la morale sur les conséquences d’un vol, à fortiori dans un pays pauvre, vous risquez aussi bien plus que vous ne le pensez.

Si vous vous faites attraper, mieux vaut pour vos fesses que la police arrive rapidement, c'est de loin la meilleure chose qui peut vous arriver. Le danger n'est pas forcément de finir en prison ou de vous faire humilier publiquement (ce qui sont deux choses très probables !), mais de perdre la vie tabassé par la foule.

Vous embrouiller avec un local : une idée saugrenue et dangereuse

Les balinais et les autres indonésiens résidant à Bali sont en général très patients et conciliants avec les étrangers. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il fasse pousser mémé dans les orties.

S’embrouiller avec un local n’est jamais bon où que vous soyez dans le monde, mais c’est une très mauvaise idée à Bali pour de nombreuses raisons.

Déjà, parce qu’à priori vous ne savez pas qui est la personne. Elle peut être bien plus connectée que vous le pensez, peut avoir de nombreuses connaissances dans les parages ou encore être bien plus dangereuse que vous ne l’aviez imaginé.

Les bagarres sont très rares à Bali, mais elles existent quand même et ne finissent pas toujours bien, comme partout dans le monde. Les balinais ne sont pas des grandes gueules et sont aux antipodes de la culture latine : perdre son calme ou perdre la face sont très mal vu. Ils vont toujours éviter le conflit, jusqu’à un point de non retour où tout devient plus incertain. 

Si vous sentez que la pression monte, mieux vaut partir et ravaler votre fierté que se retrouver à l’hôpital, en prison, ou déporté.

Ce conseil ne se limite bien sûr pas qu’à Bali et est relativement universel, même dans votre pays. Mais si vous êtes d’une culture latine dans un endroit différent, avec une justice et des valeurs différentes, mieux vaut le rappeler.

Critiquer la culture locale et l’Indonésie (en ligne ou non) : attention danger

N’oubliez jamais lorsque vous êtes à Bali que vous n’êtes pas chez vous. Bali n’est pas qu’un espace avec des plages et des hôtels, c’est aussi un lieu où de nombreuses personnes vivent et d’où leur culture émerge.

Les balinais sont très fiers de leur culture. Les indonésiens en général sont également très patriotiques. Certaines de leurs valeurs peuvent être différentes des vôtres, et c’est OK ainsi. Vous n’êtes pas obligé de leur faire savoir et devez toujours respecter les règles qu’ils vous imposent sur leurs lieux de culte comme les temples. 

Débattre de la politique, de la tradition ou encore du pays en Indonésie est très hasardeux et peut rapidement faire de vous un paria. Mieux vaut éviter si vous ne savez pas grand-chose sur la culture locale.

La religion est un sujet encore plus sensible. L’athéisme est interdit par la loi, et le blasphème également. Si vous êtes un laïcard invétéré, mieux vaut garder vos réflexions pour vous ou être sûr à 200% que la personne en face de vous partage vos convictions avant d’ouvrir votre bouche sur le sujet.

Les critiques en ligne de la religion, de la culture ou de la politique sont également à éviter car elles peuvent être assez dangereuses si elles échappent à votre contrôle. Etre viral pour des mauvaises raisons peut rapidement vous valoir une expulsion du territoire.

Manquer de respect à des personnes d’autorité ou plus agées que vous

On ne devrait même pas avoir à le dire, mais sait-on jamais : le respect de l’autorité est important à Bali.

L’autorité peut prendre des formes différentes. L’âge, comme dans de nombreuses cultures asiatiques, est quelque chose qui se respecte. Si vous êtes jeune et insolent face à quelqu’un qui est plus âgé que vous, vous allez faire très mauvaise impression.

Mais le “rang social” est également à respecter. Il peut prendre plusieurs formes : la fonction professionnelle, le statut religieux ou encore simplement sa popularité, sa richesse, ses responsabilités etc… Que vous ayez affaire à des policiers, des agents d’immigration, des entrepreneurs locaux, des pecalangs de votre banjar ou au manager de votre hôtel, la culture balinaise (et indonésienne) est bien plus traditionnelle et verticale que la culture occidentale.

Faire passer les autorités locales pour des imbéciles, manquer de respect à une personne respectée voire représentant une communauté est une bonne recette pour devenir viral et finir par être déporté.

Conduire un scooter avec votre sac à main en évidence : un danger à éviter absolument

Comme nous le disions précédemment, les vols sont rares à Bali. Mais un type de vol est particulièrement dangereux et nécessite de prendre des précautions : le vol à l’arrachée.

Le vol à l’arrachée est bien sûr très dangereux lorsque vous êtes un piéton. Vous pouvez vous faire traîner sur des dizaines de mètres, pour souvent pas grand chose à l’arrivée.

Mais le danger devient rapidement mortel lorsque vous êtes vous-même sur un scooter. Se faire arracher son sac à main à 50km/h est l’assurance de faire une chute violente sur le bitume…

Le sac à main doit donc être rangé dans le coffre de scooter autant que possible. Si le coffre est plein et que vous êtes deux, mettez le entre le ventre du passager arrière et le dos du passager avant. En tout cas, ne le portez jamais sur le côté ou dans le dos.

Cette remarque vaut également pour les téléphones, en particuliers pour les passagers arrière qui ont parfois tendance à pianoter ou à prendre des vidéos en roulant. Mieux vaut éviter si votre téléphone est cher et peut attirer les mauvaises convoitises. 

Travailler avec des entreprises locales sans le bon visa et permis de travail

Ceci est un point avant tout pour les nomades numériques de Bali, mais cela vaut aussi pour les autres. Travailler sans le bon visa et sans permis de travail en Indonésie est une très très mauvaise idée qui aboutira à votre déportation si vous vous faites attraper.

L’immigration est assez tolérante avec les nomades qui n’ont que des clients étrangers et se contentent de travailler depuis Bali sans prendre de missions ou de jobs sur place. Pour combien de temps elle sera tolérante sur ce point ? C’est déjà moins sûr.

En revanche, l’administration ne vous ratera pas si vous travaillez avec des entreprises indonésiennes sur un mauvais visa tout en étant à Bali. Le résultat se solde presque toujours par une déportation pour violation de l’objet de votre visa. Le danger est réel et le jeu n'en vaut jamais la chandelle.

Lire notre guide sur les visas pour l'Indonésie pour plus d'informations.

Surfer des spots à fleur d’eau si vous n’avez pas le niveau est un danger important pour tout le monde

Un point dédié aux surfeurs, et notamment à ceux qui ne sont pas (très) expérimentés.

Les vagues de Bali peuvent être sur des récifs de corail tranchants à fleur d’eau. Mais la dangerosité de certaines vagues est démultipliée par le monde à l’eau, et leur niveau.

Si vous êtes un surfeur débutant, restez sur des spots adaptés et évitez les spots les plus dangereux à fleur d’eau comme Uluwatu, Padang Padang, Bingin ou Keramas qui pourraient vous envoyer à l’hôpital beaucoup plus vite que vous ne le pensez. 

Le danger n’est d’ailleurs pas que pour vous mais aussi pour les autres surfeurs qui n’ont pas besoin de se prendre votre planche en pleine figure, ni de devoir vous secourir lorsque vous avez fait connaissance avec le récif ou que vous êtes en mauvaise posture lorsqu’une série rentre.

La lucidité sur votre niveau réel vous permettra non seulement de rester en un seul morceau, mais elle vous permettra aussi d’apprécier des vagues à votre niveau. Et ce n’est pas ce qui manque à Bali.

Partir à Bali en pensant que l’assurance est un luxe non nécessaire

Beaucoup de gens n’ont pas conscience de certaines réalités quant à la santé à Bali. Si vous venez d’un pays où la santé est un bien public, presque un droit, gardez en tête que ce n’est pas le cas ici.

Lorsque vous êtes étranger, aucun hôpital de Bali ne vous doit rien. R-I-E-N. Mieux vaut le savoir.

Qu’est ce que ça veut dire en pratique ? Cela signifie surtout qu’un établissement de soins attendra toujours les fonds avant de faire quoi que ce soit, y compris les interventions d’urgence.

Les soins sont par ailleurs assez chers, surtout si vous n’êtes pas habitué à payer pour votre santé, comme c’est par exemple le cas en France.

L’assurance santé lorsqu’on part à Bali est tout sauf un luxe. C’est peut-être elle qui fera la différence entre une intervention rapide qui vous sort d’une mauvaise passe et une mort par manque d’argent pour payer les soins.

Lisez bien les conditions de chaque contrat, surtout si vous comptez faire des activités à risque susceptibles de vous envoyer à l’hôpital, comme le scooter.

Pour en savoir davantage sur les assurances pour Bali, lisez cet article : Assurance Voyage pour Bali : est-ce obligatoire ?

Conclusion

Ce n’est pas parce que vous êtes à Bali que vous pouvez tout vous permettre. Certaines situations peuvent vous mettre en difficulté importante et mieux vaut les connaître avant de commettre un impair.