Le coût de la vie à Bali crée bien des fantasmes. Qu’en est-il dans la réalité pour un étranger qui y vit à l’année ? Voici en détail les vrais coûts de la vie à Bali.
Sommaire
Comment calculer le vrai coût de la vie à Bali pour un étranger ?
Osons le dire, si Bali est parfois décrit comme une île où rien n’est cher, c’est principalement à cause de certains expats qui ne savent pas compter et/ou qui sont dans des situations assez spécifiques qui ne sont pas facilement réplicables ou réaliste pour une personne qui souhaite s’installer à Bali. Voici donc comment anticiper au mieux le vrai coût de la vie à Bali.
Ne pas se comparer aux coûts de la vie des locaux
Beaucoup de gens pensent que si les locaux peuvent vivre avec 150€ par mois, alors eux aussi. Malheureusement, c’est (très) faux et non réaliste si vous souhaitez vous installer ici légalement.
En tant qu’étranger, vous avez des besoins obligatoires ou semi-obligatoires auxquels ne sont pas soumis les locaux : le prix de votre visa, le prix de votre assurance santé, le prix de votre billet pour rendre visite à votre famille et bien d’autres.
Par ailleurs, si vous venez vous-même d’un pays développé, vous n’avez sans doute pas les mêmes exigences de confort que les Indonésiens ayant grandi dans des zones rurales.
Comparer le coût de la vie pour un local au coût de la vie pour un touriste ou un expatrié est donc au mieux hasardeux, au pire vous conduit dans le mur.
Prendre en compte vos revenus "étatiques" (aides sociales, santé / éducation gratuite, retraite etc...)
Beaucoup d’étrangers font de très mauvais calculs quant au coût de la vie à Bali parce qu’ils ne prennent pas tout en compte. C’est notamment le cas de ceux qui vivent quelques mois par an à Bali sans vraiment avoir établi leur base légale et fiscale ici.
Si par exemple vous êtes domicilié en France, à la fois légalement et fiscalement, mais que vous vivez à Bali quelques mois par an, ce que vous dépensez mensuellement pour vivre à Bali n’est qu’une fraction de votre budget global “de vie” puisqu’une partie est encore assuré par les institutions étatiques françaises. Vous (ou votre employeur) payez des cotisations en France pour faire partie du système de santé, pour votre retraite, pour l’école des enfants et bien d'autres encore.
Dans le cas où vous décidiez de toutbouger à Bali et ne plus garder de lien avec la France, tous ces coûts-là se retrouveront sans doute dans votre poche, mais seront à dépenser ailleurs en fonction de vos besoins (assurance santé privée, éducation des enfants, cotisations à une retraite privée...).
Pour bien budgétiser une expatriation à Bali, il est donc recommandé de TOUT calculer en brut plutôt qu’en net et d’avoir une image très claire de ce que vous souhaitez vraiment faire. Être légalement installé à Bali et pouvoir y travailler n’a pas du tout le même coût que d’y passer quelques mois à y dépenser votre argent tout en étant légalement établi en France, en Belgique ou en Suisse.
Toujours calculer le coût de la vie à Bali l’année et non au mois
L’autre raison qui explique souvent les calculs fantaisistes et optimistes, et donc erronés, est de compter le coût de la vie à Bali au mois et non à l’année.
Sommer les coûts récurrents mensuels de votre vie à Bali donne certes une idée du coût de la vie à Bali, mais ne prend pas en compte les dépenses non récurrentes qui peuvent pourtant être importantes et qu'il faut bien lisser sur le long terme.
Par exemple, si vous êtes une famille de 4 personnes vivant à Bali et que vous souhaitez entrer en France chaque année sans pour autant faire de folies dans l’hexagone, cela va sans doute vous revenir au minimum (avions, trains, hôtels, nourriture et quelques extras) à 1500€ x 4 personnes = 6 000€. Ce qui a déjà augmenté le budget de vie à Bali du foyer de 500€ par mois !
Bref, sans devenir un comptable certifié pour autant, un budget honnête prend le plus de choses en compte, y compris ce qui n’arrive pas souvent.
Qu’est ce qui est moins cher à Bali qu’en France ?
Maintenant que les méthodes de calcul sont plus claires, penchons nous en détail sur ce qui peut coûter plus ou moins cher par rapport à un pays occidental comme la France.
Du côté du moins cher, il y a plusieurs catégories.
Les coûts des services et des transports sont bien moins chers à Bali qu’en France
Les salaires sont bien plus bas à Bali qu’en France. Le salaire minimum à Bali est autour de 200€ en 2024 (variable suivant les régions de Bali).
Tout ce qui fait appel à des services est donc bien moins cher à Bali qu’en France. Voici quelques prix de services locaux pour donner une idée :
Un massage d’une heure : rarement plus de 100K IDR, soit 6€
Une révision de scooter : rarement plus de 100K IDR, soit 6€
Une domestique de maison nourrie/blanchie : autour de 3 millions de roupies (voire moins), soit 180€ par mois
Les Gojek voitures (équivalent d’Uber) : rarement plus de 150K (10€) pour 30 minutes de route
Les exemples sont innombrables. Les services sont très liés aux salaires, donc forcément, les salaires étant beaucoup plus bas à Bali que dans le monde occidental, le prix des services est lui aussi plus bas.
A noter aussi que le prix des services est très lié au niveau d’informalité du service rendu. Tout est loin d’être déclaré en Indonésie et à Bali en particulier. Les petits services informels sont souvent plus à même d’être beaucoup moins chers que les autres.
Les restaurants sont bien moins chers à Bali qu’en France
Un autre aspect souvent bien moins cher à Bali est le coût de la nourriture. Il faut noter que cela n’est pas toujours vrai et pour tout le monde. En réalité, tout dépend de ce que vous aimez manger.
Si vous aimez la nourriture locale, vous pouvez manger très bien pour pas grand chose, sans jamais cuisiner. Si vous souhaitez manger ou cuisiner de la nourriture occidentale, les prix risquent de vite monter. Voire être bien plus cher que dans votre pays d’origine.
Voici quelques tarifs de restaurants pour vous donner une idée.
Plat local dans un warung local (non touristique) : 15 - 30k (1 - 2€)
Plat local dans un restaurant/warung touristique : 30k - 80k (2 - 5€)
Plat occidental dans un restaurant correct : 150k - 200k (10€ - 15€)
Plat occidental dans un restaurant haut de gamme : 200k - 500K (15 - 30€)
Cuisine gastronomique : dès 800K (dès 50€ par menu/pers)
Si vous mangez 100% local, il est donc en théorie possible de manger et donc survivre pour 3€ par jour à Bali, soit moins de 100€ par mois. Mais c’est un exemple assez extrême que peu de personnes tiennent en pratique.
Pour beaucoup d’étrangers, 200€ - 300€ / mois de nourriture est un bon minimum.
Les logements sont (souvent) plus confortables pour le même prix à Bali qu’en France
Le prix des logements à Bali est également souvent bien moins cher à Bali qu’en France à confort équivalent. Il faut cependant insister sur le “confort équivalent”. La notion de confort n’étant pas la même pour l’Indonésien moyen que pour l’occidental moyen.
Les logements et leurs prix sont logiquement indexés sur leur degré de confort, leur taille et surtout leur localisation, comme n’importe où. Ces dernières années, surtout après le Covid, le prix de l'immobilier a presque été multiplié par 2 dans certaines zones en vogue de Bali. Donc gardez en tête que les moyennes, comme souvent, cachent de grandes disparités.
A noter qu’en Indonésie, les loyers sont souvent payés à l’année et surtout à l’avance. Vous pouvez louer une maison pour 10 ans, mais il faut alors payer les 10 ans de loyer en avance. La location au mois est également possible, mais souvent plus chère.
Voici une idée des prix des logements par mois.
Location d’un Kos (rarement loués aux étrangers) : dès 800K (50€) / mois pour les plus ghettos (non recommandé)
Location d’une chambre sommaire dans une guest house : entre 3 - 5 millions par mois (180€ - 300€)
Location d’une chambre confortable dans une zone demandée : dès 5 millions (300€) par mois
Location d’une petite maison locale par mois : dès 4 millions (250 €) par mois
Location d’une petite maison locale à l’année : dès 25 millions (1700 €) par an dans les zones peu demandées. Bien plus dans les zones en demande.
Location d’une petite villa au mois : dès 7 millions (420 €) pour les zones en faible demande
Location d’une villa spacieuse au mois : dès 10 millions (600 €) pour les zones en faible demande
Location d’une petite villa à l’année : dès 80-100 millions (4 800 - 6 000€) pour les zones en faible demande
Location d’une belle villa à l’année dans une zone demandée : dès 10 000€
Bien sûr, ces prix sont à titre indicatif. Vous trouverez toujours des étrangers qui ont réussi à vivre en Kos pour 30€, d’autres qui ont loué des petites maisons ou des villas pour des dizaines d’années dans des zones où le prix de location a quadruplé en 10 ans… et bien sûr certains qui vivent dans des biens d’exceptions qui coûtent plus cher qu’un F10 en plein centre de Paris !
Un bon minimum pour le logement d’un étranger est selon moi autour de 4 millions par mois (250€). A ce niveau de prix, vous avez internet, la clim et un confort assez sympa qui vous permettra de bien vivre dans la plupart des zones "normales" de Bali.
Mais cela restera souvent insuffisant pour les lieux très en demande (Canggu, Umalas, Seminyak, Sanur...) même si tout est possible en cherchant bien.
Gardez en tête que la spéculation et l'inflation sur l'immobilier ont été très importantes ces dernières années, et que le risque que cela empire est important. Cela concerne tout Bali, mais les zones les plus en vogue sont naturellement les plus touchées. Si vous voulez le moins cher possible, visez Denpasar ou les endroits où il y a le moins d'étrangers.
Qu’est-ce qui est plus cher à Bali qu’en France ?
Maintenant que vous savez où vous allez économiser, abordons l’envers du décor. Voici ce qui risque de vous coûter cher voire très cher à Bali.
Les produits importés sont vite très chers à Bali
Tant que vous mangez local, vous ne mangerez pas pour très cher à Bali. Hélas, l’inverse est également vrai, même si cela semble s’atténuer ces dernières années.
Les produits importés sont très chers à Bali pour plusieurs raisons. Déjà, parce qu’ils sont importés, ce qui veut dire qu’il y a un intermédiaire qui l’a sourcé et importé (et margé dessus), que le prix du transport doit être ajouté et que bien sûr ces produits sont taxés à leur entrée sur le territoire Indonésien.
Ainsi, vos fromages, vins et autres produits venant de France sont parfois disponibles à Bali, mais à des prix qui devraient rapidement vous dissuader. 7€ le camembert président, 18€ la piquette importée ou encore 10€ le paquet de céréales… ça peut aller pour les moments où vous avez le mal du pays, mais ça risque vite de faire monter la facture si c’est quotidien.
La bonne nouvelle, c'est qu'il y a aussi de plus en plus d'étrangers installés en Indonésie qui fournissent de la nourriture occidentale faite sur place (ou à Java) à des prix beaucoup plus raisonnables.
L’alcool est très chère à Bali
L’Indonésie est un pays à majorité musulmane qui décourage la consommation d’alcool en gardant des taxes assez élevées dessus. Et l'inflation n'a pas amélioré les choses. Sortir à Bali n’est donc pas donné, et peut même être rapidement assez cher.
La bouteille de 33cl de bière Bintang est entre 15k (1€) au supermarché et 50k (3€) dans les bons bars et reste le seul alcool vraiment abordable. Le goût de la Bintang est très bon les deux premières semaines de votre voyage à Bali. Plus le temps passe et plus ses saveurs vous rappellent votre urine.
Dès que vous allez vers les vrais cocktails faits avec des alcools dignes de ce nom, la facture peut vite grimper à 150K (10€) dans les bars et clubs réputés, ce qui n’est finalement pas moins cher que de sortir dans un pays comme la France.
Les socialistas, bons vivants et autres euphémismes pour ne pas dire “ivrognes” sont donc en clair désavantage à Bali. Quand on vous disait que sans alcool la fête était plus folle…
Les dépenses de santé ne sont pas gratuites à Bali
Ce qui est sans doute le plus cher, et clairement à ne pas négliger dans un endroit comme Bali, sont les dépenses de santé.
Se faire mal ou tomber malade à Bali peut rapidement coûter très cher. Et un étranger sans argent ne sera pas traité, même en cas d’extrême urgence.
On ne le répète jamais assez, mais les assurances santé sont un impératif absolu dans un lieu comme Bali. Ce que vous payez par mois pour une assurance santé est une bagatelle par rapport à ce qu’un accident de scooter ou une mauvaise dengue pourrait vous coûter. Et ne parlons même pas des rapatriements sanitaires graves qui ne sont globalement à la portée de personne (à moins que vous ne soyez millionnaire) sans assurance.
Il est évidemment difficile de faire un tableau des coûts des soins à Bali, mais voici quelques prix indicatifs dont j’ai été témoin dans mon entourage ou que j’ai moi même vécu :
Consultation d’un généraliste à l’hôpital : dès 500k (30€)
Consultation d’un spécialiste : dès 700 - 800k (40 - 50€)
Dengue sans hospitalisation : test + consultation + médicaments : 1 500K (100€)
Prise en charge d’une fracture d’orteil avec 2j d’hospitalisation au tarif local : 5 200€
Rapatriement (grave) en avion médicalisé vers la France : 500 000€ (la personne est morte avant)
Bref, la santé est un coût à Bali, et si vous n’êtes pas habitué à payer pour votre santé, il va falloir s’y faire. Et il faudra surtout souscrire à une police d’assurance qui vous couvre convenablement, à moins que vous n’ayez (beaucoup) de sous de côté dont vous ne savez que faire.
Si vous vous demandez combien cela peut vous coûter en fonction de votre profil, le plus simple est de faire une demande de devis (c'est gratuit) à un courtier comme Mondassur qui a accès à de nombreux produits pour expatriés et voyageurs.
Quelles sont les dépenses obligatoires spécifiques aux étrangers à Bali ?
Maintenant que vous avez une vision plus globale des prix à Bali, voici un détail des coûts qui sont obligatoires pour vous dès l’instant que vous vivez à Bali pour quelques mois comme à l’année.
Le visa : un coût obligatoire souvent sous-estimé
Le visa n’est clairement pas un coût à prendre à la légère à Bali.
Les visas touristes et autres sosial budaya sont certes accessibles (comptez tout de même une centaine d’euros par mois avec sponsor et visa run) mais se limitent à 6 mois et vous interdisent de travailler. En outre, ils ne font PAS de vous un résident Indonésien “officiel”, ce qui peut vous être égal si vous êtes officiellement établi dans votre pays d’origine, mais peut être un problème si vous souhaitez vous établir officiellement ici ou y travailler.
Les visas de résidence (Kitas/Kitap) et les permis de travail associés sont plus ou moins chers suivant la nécessité ou non de permis de travail, de sponsor etc.
En général, les moins chers sont autour de 60€ par mois pour les conjoints d’Indonésiens mariés, et vont jusqu’à plus de 400€ par mois pour passer sous une vraie “payroll” locale avec sponsor incluant les permis de résidence avec permis de travail, la comptabilité et la gestion de votre administratif (cotisations, impôts…) tout intégré.
Si vous ne comptez “que” passer quelques mois à Bali sans travailler, le coût du visa ne sera sans doute pas très déterminant. Si vous souhaitez travailler à Bali ou à minima vous y établir formellement, ce sera sans doute une autre histoire et c’est clairement une dépense à ne pas négliger dans votre budgétisation.
Les assurances santé : absolument indispensables à Bali
Les assurances ne sont pas une option lorsque vous vivez à Bali. Personne ne vous y oblige, certes, mais il est complètement suicidaire de ne pas en avoir, surtout si vous conduisez des 2 roues.
Les assurances voyages ne sont pas si chères (dès 30€-50€ par mois) mais ne sont pas renouvelables indéfiniment, notamment lorsque vous devenez officiellement expatrié. Les assurances pour expatriés coûtent au minimum 100€/mois et par tête lorsque vous êtes assez jeune et peu à risque. Lorsque vous vieillissez, c’est vite davantage. Et là encore, l'inflation et le Covid sont passés par là et les prix n'ont fait que monter ces dernières années.
Vous êtes bien sûr libre de choisir votre formule et de ne vous assurer que pour les choses graves (opérations, cancers, rapatriement…) et payer le reste de votre poche, ou de prendre des formules toutes incluses (avec lunettes, dentistes et cie) pour avoir l’esprit tranquille malgré un trou plus important dans votre budget.
Peu importe votre choix, essayer d’économiser sur les assurances lorsque vous vivez à Bali est tout sauf une bonne idée. Partez du principe que vous et les membres de votre famille allez en avoir besoin, même si c’est un budget. Vous ne souhaitez pas que votre vie dépende d’un transfert de votre grand-mère ou d’une campagne gofundme.
Si vous travaillez officiellement à Bali, vous pouvez vous inscrire à la sécurité sociale locale, appelée BPJS. Voici un guide pour en savoir plus sur le système de santé Indonésien.
Si vous cherchez une bonne assurance, je vous conseille de faire une demande de devis (gratuite) à Mondassur, qui est un courtier spécialisé en assurances de voyages et d'expatriés.
Les scooters peuvent être loués dès 800K (50€) par mois, le plein coûte autour de 80K (5€). Le transport n’est donc pas un poste de dépense énorme à Bali, ni vraiment spécifique aux étrangers, mais il est à prendre en compte si vous êtes sur un budget serré.
Ceux qui ont peur de conduire eux-même ou qui ont des enfants et/ou des besoins fréquents de chauffeurs peuvent aussi recruter à temps plein un chauffeur privé. Un chauffeur privé coûte en moyenne autour de 4 millions par mois + défraiements.
Quelles sont les dépenses importantes mais pas forcément indispensables pour un étranger à Bali?
Certains postes de dépense ne sont certes pas obligatoires pour vivre à Bali, mais sont très importants et vous pouvez vous retrouver rapidement dans un de ces cas lorsque vous vivez à l’année sur l’île.
L’école (internationale) des enfants : un coût rapidement très élevé
Tous les expatriés de Bali n’ont pas d’enfants. Mais ceux qui en ont paient souvent très cher la scolarisation de leurs enfants, surtout lorsqu’ils sont dans des écoles internationales du pays d’origine.
Une école internationale comme le lycée français de Bali peut rapidement coûter 10K€ par an et par tête. Pas exactement à la portée de tout le monde. Des bourses existent pour ceux qui viennent de France, mais on ne va pas se mentir, de nombreux “retours forcés d’expatriation” s’expliquent par le manque de moyens de scolariser les enfants dans une école internationale digne de ce nom.
Si vous partez en famille, il est donc absolument indispensable d’avoir un budget très large pour la scolarisation des enfants. Ou de les envoyer à l’école locale, mais peu d’occidentaux s’y risquent, surtout lorsque l’installation à Bali n’est pas “définitive”. Disons qu’il y a quelques différences de programmes entre une école locale et une école française, forcément.
Votre cotisation à une caisse de retraite : le “détail” que tout le monde oublie
Si vous êtes encore employé ou travailleur en France, ce problème ne vous concerne pas. Mais si vous vivez à Bali officiellement, en y travaillant ou en y investissant, donc sans cotiser en France, il faudra bien penser à votre cotisation retraite à un moment ou à un autre.
Il existe de nombreuses options pour cotiser de manière indépendante à des caisses de retraites pour expatriés, mais aucune n’est gratuite. Ceci dit, votre retraite n’est pas gratuite en France non plus.
Avant de vous retrouver sur la paille à 65 ans, il est important de calculer votre budget mensuel à Bali en incluant ces quelques pourcents de votre salaire qui doivent assurer vos vieux jours.
Le retour à la mère patrie : des vacances qui peuvent coûter cher
Bali c’est bien, mais Bali c’est aussi petit. A un moment ou à un autre, vous allez vouloir rentrer dans votre pays d’origine : pour dire bonjour à la famille, pour prendre des vacances, pour manger une blanquette de veau ou encore pour faire un peu d’administratif (si, ça arrive).
Ce n’est une surprise pour personne : un billet d’avion de Denpasar vers l’Europe (Paris par exemple) n’est pas donné. En moyenne autour de 800€ par personne. Et ce prix n’est pas le budget total de votre vadrouille, bien entendu. Lorsque vous ajoutez les prix du train/avion en France, d’une ou deux nuits d’hôtels, d’un taxi, de quelques restos avec la famille ou les amis… dur de faire tout ça à moins de… 1 500€ ?
Bien sûr, le prix est plus ou moins proportionnel au nombre de personnes concernées par le voyage. Rentrer tous les ans pour une famille de 4 est un budget non négligeable. Ou alors, vous pouvez faire comme ces expats qui partent seuls voir leur famille et laissent leur femme et enfants à Bali ! Moins cher, certes, mais un peu moins fun aussi…
Mais bon, le budget c’est le budget.
Le coût des loisirs à Bali : très dépendant de votre style de vie
Le coût des loisirs à Bali est extrêmement variable. Si vous ne faites qu’aller à la plage, ça ne vous coûtera presque rien.
Si vos loisirs consistent à vous mettre des caisses dans des boites/bars et restos luxueux de Bali, ça va vite coûter assez cher.
Il n’y a donc pas de fourchette autre que de 0 à l’infini pour ce qui est des loisirs. C’est à vous de voir suivant ce que vous comptez faire.
Quel est le budget mensuel minimum pour vivre à Bali (à l’année) en tant qu’étranger ?
Voici à présent une idée des budgets minimaux pour vivre à Bali à l’année en tant qu’étranger. Vous trouverez toujours des personnes pour vous dire que c’est possible avec moins, mais considérez le toujours avec des pincettes.
Il est probable que ces personnes comptent comme des chèvres ou prennent des risques inconsidérés (mauvais visa, pas d’assurance, pas de plan pour la retraite etc). Ces budgets sont donc les minimums à considérer pour vivre à Bali certes, mais aussi ne pas y mourir bêtement ni finir en prison.
1000€/mois : le minimum syndical pour vivre à Bali légalement
Si vous comptez vous installer légalement à Bali, c'est-à-dire avec un vrai visa de résidence et compagnie, 1000€ est vraiment le minimum.
Vous paierez en gros quelque chose comme 200€ de visa, 100€ d’assurances, 350€ de logement, 50€ de transports et le reste (300€) pour la nourriture, les loisirs et les retours à la mère patrie.
A ce prix là, c’est faisable, mais c’est clairement pas Byzance. C’est même très chaud. On est sur un équivalent du Crous sous les tropiques, pas la vie de Louis XIV. Vous vivriez sans doute mieux en France avec ses aides qu’à Bali sur un budget pareil. Mais vous êtes à Bali.
Ça laisse peu de marge pour la retraite et peu de marge pour les loisirs. Mais au moins vous êtes un “vrai” résident et vous pouvez travailler, ce qui peut vous assurer une certaine tranquillité d’esprit.
Il est possible de faire avec moins si vous êtes marié à un conjoint Indonésien, ce qui diminue fortement le coût de votre visa, mais c’est un cas un peu à part. Si vous n’êtes pas à l’année à Bali (donc que vous payez vos taxes ailleurs) c’est aussi possible de faire avec moins puisque vous n’aurez peut-être pas besoin d’un visa de travail, ni de garder des sous pour votre retraite et autres joyeusetés. Il vous faudra par contre quand même une assurance voyage pour les mois où vous êtes à Bali.
Néanmoins, 1000€ par mois reste à mon sens un bon minimum même si vous n’êtes pas officiel à Bali, surtout si vous ne parlez pas indonésien et que vous connaissez mal Bali.
1 500€/mois : le minimum pour vivre à peu près confortablement à Bali
Dès 1 500€ par mois (brut) les choses intéressantes commencent ! Il devient alors plus simple et moinshandicapant de payer un visa (et ses taxes et cotisations) pour travailler ainsi qu’une bonne police d’assurance.
Il reste ensuite suffisamment pour se loger, rentrer en France une fois par an et même épargner pour la retraite.
Avec ce qu’il reste, vous avez encore de quoi vous faire plaisir en restaurants, loisirs et autres postes de dépenses pas vraiment obligatoires. Si on reprend les mêmes budgets que précédemment, c’est à dire un style de vie modeste et légal, au lieu des 300€, il vous reste 950€ à dépenser comme bon vous semble, ce qui est largement suffisant pour se faire des petits kiffs en plus de coffrer pour les coups durs.
Bref, disons que lorsque vous dépassez les 1 500€ par mois, vous pouvez commencer à vivre bien et tranquillement à Bali tout en étant légal, même si cela sera très (très) loin de la grande vie, surtout si vous aimez rentrer rentrer en Europe une fois par an ou plus.
6-7K / mois pour le foyer : le minimum pour vivre à Bali en famille de 4
Les familles expatriées ne sont clairement pas avantagéesà Bali. Le coût de l’école internationale est très important et les dépenses comme les assurances, les visas et les billets d’avion sont à multiplier par le nombre de tête.
6-7K€ par mois pour le foyer est donc le minimumpour vivre à Bali en famille étrangère de manière légale et sereine. Et sans doute plus si vous souhaitez vivre proche du lycée Français (à Umalas), qui est une des zones les plus chères de Bali. En deçà, il faudra sans doute envoyer vos enfants à l’école locale, ne pas rentrer trop souvent dans votre pays et diminuer fortement vos loisirs.
Le manque de moyens, surtout en famille, est de très loin la raison la plus fréquente pour laquelle les expatriations à Bali échouent.
Conclusion
Le coût de la vie à Bali pour un étranger n’a souvent pas grand chose à voir avec celui d’un local, en raison principalement de son statut d’étranger.
Pour bien budgétiser le coût de la vie à Bali pour y vivre, il est important de tout prendre en compte, c’est à dire d’inclure les lignes cachées sur votre fiche de paie qui seront des dépenses comme les autres à Bali : assurance santé, épargne retraite, coût du visa, en plus des autres dépenses plus classiques comme le logement, les transports et la nourriture.
Ne comptez pas moins de 1000€ par mois pour vous installer (légalement) à Bali, et si possible au-delà de 1 200€ - 1 500€ par mois si vous souhaitez être un minimum à l’aise. Pour les familles étrangères, le plancher est plutôt à 6K€ par mois pour une famille de 4.
Lorsque vous cherchez à vous expatrier à Bali, une des questions essentielles à se poser est “Où vivre ?”. Bali n’est pas un petit rocher perdu dans l’océan et votre quotidien sur l’île des Dieux dépendra énormément d’où vous vivez.
Vivre à Bali est un rêve pour beaucoup, mais les expatriations qui échouent à Bali sont elles aussi (très) nombreuses pour ne pas dire qu’elles représentent la majorité des cas. Voici comment mettre toutes les chances de votre côté.
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