Si vous avez la chance de visiter l’archipel Indonésien, il est indispensable de s’essayer à la cuisine locale.
En tant que gourmand (dalleux) certifié et amoureux de la cuisine indonésienne, voici quelques conseils que je peux vous donner et les plats à absolument essayer.
Sommaire
A quoi ressemble la cuisine Indonésienne ?
Si vous n’avez jamais mis les pieds en Indonésie, vous vous demandez sûrement à quoi ressemble la cuisine Indonésienne, d’une manière générale. Voici à quoi vous attendre.
Attention, je ne parle ici que de la cuisine qui n'est PAS balinaise. Lire mon article sur les plats 100% balinais pour ceux que ça intéresse.
Le riz est l’aliment de base quelque soit la région d’Indonésie
Sans grande surprise, vous êtes en Asie, donc l’aliment de base de presque tous les plats d’Indonésie est le riz, et ce quelque soit la région.
Le riz est le plus souvent du riz blanc, mais plus rarement vous pouvez trouver du riz complet / riz rouge.
Les nouilles (de riz…) sont aussi relativement populaires, mais beaucoup moins que le riz malgré tout.
L’Indonésien moyen mange du riz 3 fois par jour au minimum : du petit déj au souper, et beaucoup des encas et snacks sont aussi à base de riz.
Bref, si vous n’aimez pas le riz, vous partez avec un gros désavantage. S’il n’y a pas de riz sur la table, la plupart des Indonésiens considèrent qu’ils n’ont pas mangé…
La cuisine Indonésienne est généralement soit épicée, soit sucrée soit les 2
Une amie Indonésienne m’avait résumé les goûts des Indonésiens ainsi :
Soit ils aiment ce qui est très épicé
Soit ils aiment ce qui est très sucré
Avec du recul, c’est un bon résumé qui n’est pas si caricatural que cela en a l’air. J’ajouterais cependant qu’ils aiment aussi ce qui est à la fois épicé ET sucré.
Le niveau d’épices varie énormément suivant les régions et les personnes (oui certains indonésiens n’aiment pas quand c’est trop épicé). La nourriture de Bali est par exemple réputée pour être vraiment épicée, notamment parce qu’ils utilisent beaucoup de piments crus. Le centre de Java à l’inverse est réputé pour être plus doux voire très sucré.
A noter que épicé ne veut pas toujours dire qu’il y a QUE le piment pour relever le goût ou vous arracher la tête : certains plats peuvent contenir beaucoup de gingembre, de galangal ou de poivre par exemple… et être mixés avec du piment en plus. Si vous demandez un plat non épicé et qu’il est quand même épicé, c’est sans doute qu’on vous a enlevé les piments, mais pas forcément le reste.
Énormément d’aliments de la cuisine indonésienne sont frits
Dire que la cuisine Indonésienne n’est pas la plus saine du monde est un euphémisme.
Contrairement à ce que beaucoup d’occidentaux qui arrivent en Indonésie pensent, la cuisine Indonésienne n’a vraiment pas grand chose d’équilibré ! Les plus taquins diraient même que c’est à peu près un concentré de ce qu’il faut éviter de faire.
Non seulement manger du riz (blanc de surcroit) 3 fois par jour n’est pas exactement super bon pour la santé (vous seriez surpris du nombre de diabétiques au-delà d’un certain âge), mais surtout, énormément d’aliments sont frits dans de l’huile de palme.
C’est délicieux, c’est rassasiant, mais on est quand même assez loin de la nourriture maigre ou bourrée de nutriments. Il y a des exceptions quand même, je vous rassure.
Où essayer la cuisine Indonésienne pendant votre voyage ?
Les warungs : le meilleur endroit pour tester les vraies saveurs indonésiennes
Sans surprise, les meilleurs endroits pour s’essayer à la cuisine Indonésienne sont les warungs, les petits restaurants locaux, qui sont également là où la plupart des indonésiens mangent.
C’est simple, il y en a partout dans tout l’archipel. Dans les grandes villes, vous avez des warungs vendant des spécialités de toute l’Indonésie. Dans les petits villages, vous aurez le plus souvent un choix plus restreint essentiellement composé des spécialités régionales.
Le plus souvent, il est compliqué de savoir ce qu’ils vendent pour les étrangers qui sont ni familiers avec les régions d’Indonésie, le nom des villes et encore moins les plats de chaque coin.
Le nom du warung peut être une indication. Les cuisines les plus populaires peuvent se trouver dans le nom du warung, surtout pour les types de cuisines les plus populaires.
Sumatra : “Warung Padang”, “Masakan Padang”… Extrêmement populaire
Sulawesi : “warung manado”...
Vous aurez aussi régulièrement des signes comme “warung muslim”, surtout à Bali ou dans les coins non-musulmans, ce qui veut le plus souvent dire que c'est un warung de Java, halal bien sûr.
Si malgré le nom vous ne savez pas ce que le warung vend, le mieux reste alors de demander, de regarder ou tout simplement d’essayer. YOLO.
Les vendeurs de rue / street food : parfaits pour certains plats / snacks de la cuisine indonésienne
La street food, la nourriture de rue, est très présente en Indonésie. Elle est souvent limitée à quelques types de plats spécifiques qui se rapprochent plus du snack que du plat, même s’il y a des exceptions.
Vous pouvez donc acheter toutes sortes de plats directement depuis une moto-restau ou les sortes de charrettes appelées gerobak.
Les vendeurs de rue sont parfaits pour les plats suivants : snacks frits (bananes frites, tempe frits etc..…), soupes (bakso / soto ayam…), jus de fruits, glaces et certains plats comme le nasi goreng.
Naturellement, les plats plus complexes et/ou nécessitant de l’espace ne se vendent pas dans la rue, même s’ils sont parfois pré cuisinés et empaquetés directement dans des petits sacs prêts à la vente qu’on appelle bungkus.
Les restaurants / hôtels : des saveurs variables souvent adaptées au palais occidental
Vous pouvez bien sûr vous essayer à la nourriture indonésienne dans des restaurants classiques des zones touristiques ou directement dans votre hôtel.
Les saveurs risquent cependant d’être très différentes de ce que vous allez trouver dans un warung ou dans la rue, surtout si vous allez dans les restaurants recevant beaucoup d’occidentaux.
Beaucoup d’étrangers ne pouvant tout simplement pas manger épicé, les recettes sont adaptées en conséquence histoire que tout le monde ne soit pas malade. Si vous avez l’estomac trop sensible pour tester les vraies saveurs, c’est une option.
Le vocabulaire de bahasa Indonesia de survie pour vous aventurer dans la découverte de la cuisine Indonésienne
Comme je le disais précédemment, savoir ce que le warung vend voire même ce qui est dans votre assiette peut être relativement compliqué sans un minimum de bahasa indonesia si vous êtes dans une zone ou un établissement qui reçoit peu de touristes.
Voici donc le vocabulaire de survie pour savoir ce qu’il se passe et vous faire comprendre un minimum :
Nasi = riz (cuit)
Mie = nouilles
Goreng = frit
Bakar = grillé
Pedas = épicé
Manis = sucré
Ayam = poulet
Sapi = boeuf
Babi = porc
Ikan = poisson
Telor = oeuf
Makan di sini = manger sur place
Bungkus = à emporter
Les plats les plus emblématiques de la cuisine Indonésienne à essayer
J’avoue être un peu choqué du nombre de personnes qui repartent d’Indonésie en ayant touché que deux ou trois plats de la cuisine Indonésienne, simplement parce qu’ils ne connaissent pas les autres plats.
Je ne parle ici QUE des plats qui ne sont pas originaires de Bali (mais vous les trouverez tous à Bali. Lisez cet article pour voir les plats 100% balinais à essayer.
Nasi Goreng : le plat Indonésien le plus populaire auprès des étrangers
Le Nasi Goreng, qui veut littéralement dire “riz frit” est de loin le plat le plus connu de la cuisine indonésienne, mais aussi le favori… des étrangers.
Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, les Indonésiens mangent en réalité peu souvent du nasi goreng, du moins c’est loin d’être le plat de tous les jours. Il s’agit d’ailleurs plutôt d’une sorte d’encas que d’un plat à proprement parler : le nasi goreng est plutôt mangé le matin pour finir les restes de la veille ou constitue le snack qu’on mange quand on rentre tard à l’image des pâtes carbos ou du kebab de chez nous.
Le nasi goreng est du riz frit dans l’huile de palme, dans lequel on ajoute quelques légumes / condiments, parfois du poulet / crevettes et surtout de la sauce soja sucrée (kecap manis) et du piment. Le nasi goreng est ensuite recouvert d’un œuf, parfois l'œuf est directement mixé dans le mélange.
Bref, on peut y mettre plus ou moins ce qu’on veut, ça peut être très épicé ou pas du tout, et plus ou moins tout le monde aime ça. C’est bien entendu un incontournable, mais se limiter au nasi goreng pendant tout votre trip en Indonésie est quand même un peu dommage, et sans doute pas terrible pour votre cholestérol !
Origine : Toute l’Indonésie
Epicé : En warung, oui. En resto occidental souvent plus sucré qu’épicé.
Où essayer : Partout. Warung, hôtel, street food. Grosses différences de saveurs suivant les lieux.
Mie Goreng : le même plat que le nasi goreng, mais avec des nouilles
Le mie goreng est simplement le petit frère du nasi goreng. Si vous avez suivi le précédent paragraphe sur le vocabulaire de survie, vous voyez sans doute déjà ce qui change : au lieu d’avoir du riz comme base, on a cette fois-ci des nouilles (de riz, faut quand même pas déconner).
Du reste, la recette est exactement la même que pour le nasi goreng. C’est donc une variante pour les jours où vous en avez marre du riz et inversement. Là encore, ça vaut le détour mais c’est un peu dommage de ne manger que des mie goreng pendant 3 semaines de voyage, et ça risque quand même de boucher un peu vos artères si vous ne faites pas de sport.
Origine : Toute l’Indonésie
Epicé : En warung, oui. En resto occidental, souvent plutôt sucré.
Où essayer : Partout. Warung, hôtel, street food. Grosses différences de saveurs suivant les lieux
Nasi Campur : le (vrai) plat de base de la nourriture indonésienne
Le Nasi Campur est un plat assez fourre-tout qui signifie “riz mélangé” ou “riz mixé”. Suivant les régions et les restos, cela peut donc inclure des saveurs et ingrédients très différents.
C’est ce que mangent les indonésiens au quotidien, pour de vrai, contrairement au nasi / mie goreng. C’est ce que les mères au foyer cuisinent, ce qui compose l’essentiel des warungs jawa et même les balinais ont une version avec leurs ingrédients.
Dans tous les warungs offrant des nasi campur, les plats sont déjà en majorité préparés et disposés en vitrine. Le “vendeur” ne cuisine pas directement pour vous (du moins rarement). Il sert un bol de riz, et il ajoute les ingrédients déjà prêts que vous lui dites d’ajouter (légumes, viandes, sauces etc…).
Bref, si vous voulez faire un voyage dans le quotidien culinaire de l’indonésien lambda, essayez plusieurs nasi campur différents et vous allez vraiment essayer beaucoup de saveurs différentes.
Origine : Toute l’Indonésie
Epicé : Souvent un peu mais rarement extrême même si variable
Où essayer : En warung, clairement. Les hôtels / restaurants en proposent aussi régulièrement
Nasi Padang et son rendang : une cuisine indonésienne de Sumatra très appréciée dans tout l’archipel
S’il y a bien une cuisine qu’on retrouve partout en Indonésie car tout le monde l’aime, c’est sans doute la cuisine de Padang, à Sumatra.
Toutes les grandes villes ont des warungs Padang, et même les petits villages en ont parfois aussi. Les warungs sont clairement affichés “Padang” et sont des établissements similaires aux warungs offrant des nasi campur : vous choisissez votre assortiment en fonction de ce qui est prêt, on ne cuisine pas pour vous.
La cuisine de Padang est réputée pour être très grasse : tout est cuit dans le lait de coco / santan. Vous avez donc (en plus du riz) beaucoup de plats mijotés comme des curries, du rendang (boeuf mijoté) à absolument essayer et autres sambal, notamment la sambal verte aka sambal hijau. Mais clairement, ce qui fait la différence est cette sauce type curry qu’on appelle Gulai et/ou la sauce épaisse du rendang.
Attention, là aussi la réputation du nasi padang est de vous refiler du cholestérol. J’ai eu un souci d’addiction au nasi padang et en ai mangé pendant 2 ans non-stop, tous mes potes indonésiens me disaient que j’allais mourir.
Origine : Padang, Sumatra
Epicé : À votre goût suivant ce que vous choisissez, mais en général pas trop (la sambal hijau est loin du niveau d’épices d’une sambal balinaise)
Où essayer : En warung Padang uniquement.
Gorengan : le nom fourre-tout pour désigner tous les snacks frits de la street food indonésienne
Le terme de Gorengan n’est pas un plat en particulier, mais plutôt une famille de plats frits. On pourrait grossièrement le traduire par friture. Si vous avez lu jusqu’ici, vous avez sans doute compris que l’Indonésie est très (très très) friante de fritures.
On retrouve donc des gorengan partout, surtout dans la rue où ils sont le plus souvent vendus déjà frits. Il y en a pour tous les goûts :
Pisang goreng (banane frite)
Bakwan / Ote ote : petits gâteaux aux légumes frits
Perkedel : sorte de beignet de pomme de terre frit
Singkong goreng : manioc frit
Bref, il y en a des dizaines et même sûrement des centaines. Imaginez n’importe quel ingrédient de cuisine et vous êtes à peu près sûr qu’une version “goreng” existe quelque part en Indonésie. J’exagère un peu, mais à peine.
Origine : Toute l’Indonésie
Epicé : Presque jamais en tant que tel. Mais parfois servi/consommé avec des piments séparés (Bakwan / Ote Ote par exemple).
Où essayer : dans la rue directement
Sate Ayam Madura : les brochettes de poulet qu’on retrouve partout
Les satés, c’est à dire les brochettes, le plus souvent à base de poulet, sont un plat qu’on retrouve un peu partout en Indonésie. Là encore, chaque région a un type de recette qui lui est propre lorsqu’on parle des brochettes (il existe par exemple des sate padang, ou très commun à Bali les sate lilit au poisson).
Mais s’il y a bien UN type de brochettes qu’on peut retrouver presque partout en Indonésie, ce sont les brochettes de poulet Madura, du nom de l’île éponyme proche de Surabaya.
Ce sont les fameuses brochettes de poulet avec leur sauce sucrée aux cacahuètes. Vous pouvez les trouver au bord de la route, dans un warung et même dans les restaurants pour touristes. Très souvent, les sate madura sont servis soit avec des lontong (un gateau de riz compressé) soit directement avec du riz.
Origine : Madura, une île proche de Surabaya au large de Java
Epicé : légèrement, mais plus sucré qu’épicé
Où essayer : idéalement dans la rue en street food, en warung aussi, mais les restos savent aussi bien les faire en général
Gado-gado : une bonne option pour les végétariens et végans
Les indonésiens n’ont pas beaucoup de plats vraiment faits pour les végans ou les végétariens, contrairement aux idées reçues (les fameux restaurants végan d’Ubud ne sont absolument pas une tradition du coin !).
Cependant, parmi les plats à base de légumes qui méritent d’être étudiés par les végétariens et végétaliens, le gado-gado est clairement en haut de la liste. Il s’agit tout simplement d’une sorte de salade de légumes légèrement cuits, de sorte qu’ils restent assez croquants. Pour couronner le tout, ils sont recouverts d’une sauce à la cacahuètes sucrée relativement similaire à celle que vous pourriez retrouver dans un sate ayam madura et très proches de celle d’un nasi pecel (un type de nasi campur avec légumes et sauce cacahuètes avec du poulet contrairement au gado-gado seul).
Le gado-gado est généralement servi avec du riz, comme la plupart des autres plats, parfois avec des lontong dans les nasi pecel. S’il est souvent un accompagnement pour de la viande, c’est un des rares plats indonésiens à base de légume qui peut se suffir à lui-même.
Un must-try, que vous soyez végan ou pas !
Origine : Java
Epicé : Très peu voire pas du tout (idem pour les nasi pecel d’ailleurs !)
Où essayer : Plutôt un plat de warung type nasi pecel, parfois disponible dans les restaurants. Pas mal de restos occidentaux végans le proposent également.
Cap-cay : le plat de légumes basiques de la cuisine “chindo”
Le cap-cay est un autre plat très classique en Indonésie, surtout dans les restaurants de la communauté chinoise-indonésienne aka chindo, mais il est à mon sens tout de même beaucoup moins exotique et unique qu’un gado-gado.
C’est en quelque sorte une salade de légumes, contenant divers choux, des carottes, des champignons, du tofu et parfois du poulet ou une autre viande.
La plupart des cap cay sont sucrés et sont servis avec du riz ou une autre viande.
Origine : Chine, mais présent dans toute la communauté chindo
Epicé : Pas du tout épicé
Où essayer : Les restaurants Chindo en proposent presque toujours. Les restaurants occidentaux très souvent également.
Ayam Rica Rica : un plat originaire de Manado à la fois frais et épicé
La cuisine de Manado n’est malheureusement pas celle qu’on retrouve le plus facilement en Indonésie, contrairement à la cuisine Javanaise par exemple. Mais il y a toujours des communautés de Manado expatriées à Bali, Jakarta et ailleurs (cherchez près des églises, beaucoup sont chrétiens !) qui offrent entre autres le fameux ayam rica rica.
Le rica rica est un peu la sauce qu’ils utilisent avec presque tous les plats originaires de cette région de Sulawesi. Si j’ai indiqué Ayam (donc poulet) Rica Rica dans le titre, ça marche avec toutes les viandes : vous pouvez donc trouver du bebek rica rica (canard), du babi rica rica (porc) ou du ikan rica rica (poisson), bref, vous avez compris l’idée.
La recette est assez simple : du piment, du piment, un peu de piment aussi, des échalottes, de l'ail, du gingembre, du citron vert, de la citronnelle, on cuit vite fait dans de l’huile de coco et roule ma poule. Ca ressemble un petit peu au sambal matah balinais, mais en plus épicé. Le ayam rica rica est aussi fréquemment servi avec des feuilles de kemangi, ce basilic-citron pour encore plus de fraicheur.
Ce ne sont pas les spécialités les plus simples à trouver à Bali, à Java ou à Jakarta, mais si vous avez la chance d’être à côté d’un warung manado, c’est à essayer si votre estomac peut encaisser un minimum d’épices.
Origine : Manado, Sulawesi
Epicé : Souvent très épicé et difficile à répliquer sans épices (le piment est vraiment la base !)
Où essayer : Warung Manado
Ayam Kari : le curry au poulet en version Indonésienne
Ayam Kari est tout simplement le poulet au curry version indonésienne. Comme chaque curry de chaque région du monde, il a ses spécificités. Il n’a donc pas exactement le même goût qu’un curry indien ou qu’un curry caribéen par exemple. Mais la base reste la même, et il y a bien entendu ce goût de noix de coco très caractéristique.
En termes de goût, attendez-vous en général à quelque chose de similaire à ce que vous pouvez trouver en Thailande. En revanche, ici presque tous les currys sont jaunes, les rouges ou verts sont vraiment rares.
Ce n’est pas vraiment la spécialité indonésienne dans son ensemble, ni une spécialité régionale particulièrement, mais presque tout le monde sait cuisiner un kari / kare et certaines cuisines comme celles de Padang et dans une moindre mesure ont clairement une grosse base de curry, mais on tend plutôt à les appeler gulai et ils sont quand même différents des kare / kari classiques.
Origine : Dur à dire !
Epicé : En général plutôt épicés, mais pas toujours
Où essayer : Warung Padang, quelques warung Java, restos occidentaux comme locaux (y compris les végétaliens)
Gulai Kambing : un curry indonésien à la viande de chèvre
Le gulai est une sauce très proche du curry, mais souvent plus épaisse, qu’on retrouve surtout dans la cuisine de Sumatra comme on l’évoquait précédemment (Padang notamment), mais aussi dans le reste de l’Indonésie comme à Java.
Bien sûr, le gulai peut être avec presque tout ce que vous voulez : poulet, viande, poisson, oeuf, légumes et bien d’autres encore.
Ce qui à mon sens est une des meilleures versions de la gulai est la gulai kambing, c’est à dire la viande de chèvre cuite dans cet espèce de curry extrêmement riche en saveurs.
Pour une raison que j’ignore, les deux se marient juste à merveille. Et la viande de chèvre mijotée pendant des heures fond dans la bouche, un peu comme un Rendang de boeuf, mais encore mieux.
Ce n’est clairement pas le plat que tous les warungs ont à disposition “par défaut” car c’est souvent assez cher, même s’il m’est arrivé de tomber dessus par hasard. Par contre c’est un plat que beaucoup de “vrais” restaurants indonésiens ont à la carte. Tous les chefs indonésiens semblent avoir leur version de gulai kambing !
Origine : Sumatra
Epicé : Pas vraiment pimenté en tant que tel, mais très aromatique
Où essayer : Vrais restos locaux, Warung Padang (il faut avoir de la chance), Warung Java (avec de la chance), certains restos d’hôtels le proposent aussi régulièrement
Gudeg : le plat traditionnel (très) sucré de Yogyakarta
La cuisine de la région de Yogyakarta est réputée pour être très sucrée et peu épicée par rapport au reste de l’Indonésie. Le gudeg, le plat le plus emblématique de la ville, en est l’illustration parfaite.
Le plat est fait à base de jaquier cuit dans du sucre, auquel on ajoute diverses épices, des œufs et qu’on sert avec du riz ou du poulet.
En général, c’est un pot de sucre, surtout si c’est cuisiné “à la yogyakarta” mais il est possible de trouver des versions moins sucrées dans d’autres régions d’Indonésie.
Origine : Yogyakarta, Java
Epicé : Non, mais très sucré
Où essayer : Warung de Yogyakarta / Solo. Trouvable facilement à Jakarta et à Java, un peu moins à Bali.
Soto Ayam : une soupe au poulet citronnée qui fait souvent mouche
Le soto ayam est une soupe de poulet qui est légèrement citronnée qu’on retrouve absolument partout dans l’archipel et qui est très populaire. C’est bon, c’est pas cher, et pour une fois ce n’est pas frit dans l’huile…
Les meilleurs soto ayam que j’ai testé étaient toutes dans la rue. C’est clairement l’un des grands classiques immanquables de la street food indonésienne à mon avis, surtout que c’est très abordable pour un palais occidental et qu’il y a peu de risques que vous soyez malade : rien n’est frais et ça a été cuit des heures.
Si vous ne deviez tester qu’un seul plat de la street food indonésienne, je vous conseille celui-là en premier lieu.
Origine : Toute l’Indonésie
Epicé : Non, sauf si vous ajoutez de la sambal dedans
Où essayer : Dans la rue ou dans un warung. Les restos en servent presque toujours aussi.
Bakso : une soupe aux boulettes de viande qu’on retrouve dans toutes les rues d’Indonésie
Le bakso est LE gros classique de la street food indonésienne. C’est simple, en général ce n’est pas vous qui allez au bakso, c’est le bakso qui vient à vous !
Lorsque vous voyez ces petites motos avec un mini restau à l’arrière qui klaxonnent dans votre quartier, la moitié du temps, c’est un bakso ! Dans les food courts, les bakso sont aussi partout. Un restaurant Indonésien serait inconscient de ne pas proposer un bakso dans son menu. Bref, c’est un classique.
Il s’agit pourtant tout simplement de boulettes de viandes servies en sauce avec des nouilles, sur lesquelles on peut ajouter de la sambal voire du vinaigre. Ce n’est pas beaucoup plus compliqué que ça.
Les occidentaux sont généralement un peu moins friands de bakso que les locaux (d’où ma recommandation d’essayer le soto ayam en premier) mais c’est également une option safe pour vous initier à la street food indonésienne.
Origine : Origines chinoises mais absolument partout en Indonésie aujourd’hui
Epicé : Non, mais la sambal que vous y ajoutez peut l’être
Où essayer : Dans la rue, dans un warung, dans un restaurant indonésien…partout !
Martabak / Terang bulan : l’omelette frite salée ou sucrée, classique de la street food
Martabak telor (salée)Martabak manis / Terang bulan (sucrée)
Le Martabak est sans doute l’un des plats les plus emblématiques de la street food d’Indonésie. Là encore, c’est un plat vraiment populaire qu’on va retrouver vraiment partout, même si le nom peut varier.
Il y a deux grandes familles de martabak : les martabak salées (martabak telor), qui sont en quelque sorte des omelettes salées avec légumes et poulet frites dans de l’huile, et les martabak sucrées (appelées terang bulan à Bali, mais Martabak manis ailleurs) qui ressemblent davantage à des gros gateaux / pancakes. Ces dernières peuvent être nature, au lait concentré sucré, au chocolat, au fromage, à la banane, aux cacahuètes ou à plusieurs saveurs mélangées.
C’est délicieux, ce n’est évidemment absolument pas raisonnable, mais au diable la diététique. Vous direz à votre nutritionniste que vous étiez en découverte culturelle.
Origine : Arabie Saoudite, mais absolument partout en Indonésie aujourd’hui
Epicé : Non, mais les martabak salées sont servies avec des piments séparés dans lesquels vous pouvez croquer
Où essayer : Dans la rue uniquement
Bubur Ayam : le porridge au poulet consommé au petit déjeuner
Le bubur ayam est une sorte de porridge au poulet qui est fréquemment consommé au petit déjeuner dans l’archipel indonésien, ou alors plutôt en tant que snack.
C’est mou, c’est bon et c’est souvent vraiment pas cher. Idéal si vous n’avez pas de dents, si vous êtes diabétique ou tout simplement pour découvrir ce que mangent beaucoup de gens au petit déjeuner.
Ce n’est pas un plat qui va vous faire sauter au plafond, mais ce n’est pas non plus le but.
Origine : Partout en Indonésie
Épicé : Un peu, surtout pour un petit déjeuner
Où essayer : Dans la rue, dans certains warungs et restaurants
Es Cendol : les boissons rafraîchissantes qu’on retrouve partout
Les Es Cendol sont quelque chose à cheval entre la boisson et le dessert suivant qui les prépare et où vous les acheter. Leur but premier est de vous désaltérer, et en général ils font un super job !
Il s’agit tout simplement de lait de coco, auquel on ajoute de la glace, du sucre de palme, de la gelée, des perles, de la farine de riz et toutes sortes de choses qui peuvent entrer dans un dessert / boissons.
C’est un grand classique de la street food, on les trouve aussi dans beaucoup de restaurants Indonésiens en tant que dessert, et c’est aussi fréquent dans certaines cérémonies comme les mariages ou le ramadan par exemple.
Si vous aimez la noix de coco, les bubble teas et le sucre, vous ne devriez pas être trop perdu.
Origine : Partout en Indonésie
Epicé : Non, mais souvent très sucré
Où essayer : Dans la rue principalement, dans les food courts, certains restaurants l’ont à la carte aussi
Kerupuk / Keripik : les chips diverses et variées à l’Indonésienne
Les Indonésiens adorent ce qui est frit, vous l’avez sans doute compris. S’il y a donc bien un domaine dans lequel la nourriture indonésienne est fascinante de diversité, et qui est pour le coup facile à expérimenter pour un étranger, c’est bien du côté des “chips” salés ou sucrés qu’on appelle ici kerupuk ou keripik.
C’est simple, il y a de tout : toutes les formes et tous les parfums. Des classiques chips à la crevette aux chips de porc balinaises en passant par les chips aux cacahuètes appelées peyek.
Certains seront servis avec vos plats sans que vous ne le demandiez, d’autres seront à disposition sur la table du warung, et vous pouvez également acheter en gros dans des magasins et supermarchés de l’archipel.
Ca ne coûte vraiment pas grand chose, ça se trouve facilement et ça permet de faire plein de tests culinaires.
Origine : Partout en Indonésie
Epicé : Parfois mais rare
Où essayer : Au Warung, acheter un paquet au minimart, dans la rue, dans les restaurants… partout !
Le prix d’un voyage à Bali fait l’objet de nombreux fantasmes et autres calculs parfois très fantaisistes. En conséquence, beaucoup de personnes se retrouvent à exploser leur budget lors de leur voyage sur l’île des Dieux. Voici le vrai coût à considérer pour votre voyage à Bali.
Partir à Bali en famille est une aventure qui attire chaque année de nombreuses personnes. Il faut dire que Bali ne manque pas d’attraits, aussi bien pour les petits que pour les grands. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur l’île si vous comptez y partir en famille. Les avantages de partir à Bali […]
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Savoir quand partir à Bali n’est pas toujours aussi simple qu’il n’y paraît. Voici ce que vous devez savoir sur les meilleurs mois et saisons pour se rendre à Bali.
Une photo sur l’une des fameuses balançoires de Bali font partie des souvenirs que tout le monde s’arrache. Découvrez les meilleures balançoires de Bali (dont les gratuites !) dans cet article.
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L’Indonésie est de plus en plus populaire pour les croisières et les locations de bateaux. Si vous considérez l’Indonésie pour votre prochain yacht charter, voici ce que vous devez savoir sur les types de bateaux présents sur l’archipel et les meilleures zones de navigation.
Le surf à Bali est une quasi institution. Il faut dire que l’île ne manque pas d’arguments entre son eau chaude toute l’année et ses récifs tout droit sortis d’un rêve.
Voici ce qu’il faut savoir si vous avez des envies de surf trip à Bali.